Selon LEAP/E2020, cette nouvelle phase de la crise sera ainsi façonnée par deux phénomènes majeurs organisant les évènements en deux séquences parallèles, à savoir :
A. Deux phénomènes majeurs :
1. La disparition du socle financier (Dollars + Dettes) sur l’ensemble de la planète
2. La fragmentation accélérée des intérêts des principaux acteurs du système global et des grands ensembles mondiaux
B. Deux séquences parallèles :
1. La décomposition rapide de l’ensemble du système international actuel
2. La dislocation stratégique de grands acteurs globaux.
Nous avions espéré que la phase de décantation permettrait aux dirigeants du monde entier de tirer les conséquences de l’effondrement du système qui organise la planète depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Hélas, à ce stade, il n’est plus vraiment permis d’être optimiste en la matière (1). Aux Etats-Unis comme en Europe, en Chine ou au Japon, les dirigeants persistent à faire comme si le système global en question était seulement victime d’une panne passagère et qu’il suffisait d’y ajouter quantité de carburants (liquidités) et autres ingrédients (baisse de taux, achats d’actifs toxiques, plans de relance des industries en quasi-faillite,…) pour faire repartir la machine. Or, et c’est bien le sens du terme de « crise systémique globale » créé par LEAP/E2020 dès Février 2006, le système global est désormais hors d’usage. Il faut en reconstruire un nouveau au lieu de s’acharner à sauver ce qui ne peut plus l’être.
Selon LEAP/E2020, il ne reste plus qu’une toute petite fenêtre de tir pour tenter d’éviter le pire, à savoir les quatre mois à venir, d’ici l’été 2009. Très concrètement, le Sommet du G20 d’Avril 2009 constitue selon notre équipe la dernière chance pour réorienter de manière constructive les forces en action, c’est-à-dire avant que la séquence cessation de paiement du Royaume-uni, puis des Etats-Unis ne se mette en branle (2). Faute de quoi, ils perdront tout contrôle sur les évènements (3), y compris, pour nombre d’entre eux, dans leurs propres pays, tandis que la planète entrera dans cette phase de dislocation géopolitique à la manière d’un « bateau ivre ». A l’issue de cette phase de dislocation géopolitique, le monde risque de ressembler à l’Europe de 1913 plus qu’à la planète de 2007.
Ainsi, à force de tenter de porter sur leurs épaules le poids toujours croissant de la crise en cours, la plupart des Etats concernés, y compris les plus puissants, ne se sont pas rendu compte qu’ils étaient en train d’organiser leur propre écrasement sous le poids de l’Histoire, oubliant qu’ils n’étaient que des constructions humaines, ne survivant que parce que l’intérêt du plus grand nombre s’y retrouvait. Dans ce numéro 32 du GEAB, LEAP/E2020 a donc choisi d’anticiper les conséquences de cette phase de dislocation géopolitique sur les Etats-Unis et l’UE.
– Communiqué public GEAB N°32 (15 février 2009) –
Une image vaut mille mots. Et d’après l’image, le centre du problème c’est la France. Mal dirigée, mal administrée et au sommet de l’État, une caricature de Président. Pauvre France.